Synthèse des événements déclarés à l’Autorité de sûreté nucléaire en novembre et décembre 2024
Sur cette période, la centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 6 événements significatifs de sûreté de niveau 0 (écarts) et 1 événement significatif environnement, à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Événements significatifs de sûreté
Unité de production n°1
Déclaré le 24/12/2024 : le 19 décembre 2024, une opération de contrôle est réalisée dans le cadre d’un essai périodique du système de détection incendie. La procédure prévoit l’allumage, un bref instant, d’une mèche en coton afin de générer de la fumée à proximité du détecteur. À 11h19, la fumée s’est propagée de manière plus importante qu’habituellement, entrainant la fermeture automatique des clapets d’isolement de la salle de commande, ce qui n’est pas autorisé par les spécifications techniques d’exploitation. À 11h28, les clapets ont été réarmés par les équipes techniques.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Unité de production n°3
Déclaré le 12/11/2024 : Le 07 novembre 2024, lors d’un contrôle a posteriori, les équipes d’exploitation de la centrale détectent qu’un essai périodique sur un des groupes électrogène d’ultime secours n’a pas été réalisé conformément aux procédures. Le 26 mai 2024, lors de l’essai, les intervenants ont testé deux fois la même électrovanne au lieu de tester les deux électrovannes du circuit.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Déclaré le 22/11/2024 : Le 18 novembre 2024, un intervenant doit remettre en service un système de ventilation consigné pour maintenance. À 15h38, à l’issue de l’opération, en refermant la porte du tableau électrique, il appuie avec son épaule sur le bouton d’arrêt d’urgence du tableau coupant la ventilation des groupes électrogène d’ultime secours ce qui n’est pas autorisé par les spécifications techniques d’exploitation. À 15h42, l’armoire est remise sous tension.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Déclaré le 10/12/2024 : Le 5 décembre 2024, lors d’un essai périodique, l’intervenant en charge a activé le mauvais relais. Cette action a eu pour effet de faire démarrer l’un des groupes électrogènes de secours alors qu’il n’était pas requis.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Déclaré le 30/12/2024 : Lors de la visite décennale de l’unité de production n°3, en février 2024, une modification est réalisée sur le système d’instrumentation des processus. À cette occasion, deux valeurs de déclenchement des seuils d’ilôtages sont inversées sur des capteurs de vitesse des pompes primaires. Le 24 décembre 2024, lors d’un essai périodique, l’inversion est détectée par le service technique et immédiatement corrigée.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Unité de production n°4
Déclaré le 29/11/2024 : le 25 novembre 2024, à l’issue des opérations de rechargement du combustible de l’unité de production n°4, à l’arrêt dans le cadre de sa visite décennale, les opérateurs présents en salle de commande détectent que les valeurs affichées par quatre capteurs sont incohérentes. Après des contrôles sur le terrain, ils constatent qu’une vanne est retrouvée fermée alors qu’elle aurait dû être ouverte en amont du rechargement. Le circuit est alors remis immédiatement en conformité.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Événement significatif environnement
Déclaré le 15/11/2024 : Le 14 novembre 2024, de 23h36 à 23h38, un rejet non-programmé d’effluents gazeux radioactifs, lié à un essai périodique, s’est produit sur la cheminée du Bâtiment des Auxiliaires Nucléaires (BAN*) de la centrale de Dampierre-en-Burly.
Constatant une variation de l’activité enregistrée par les chaînes de mesures présentes à la cheminée des rejets atmosphériques du bâtiment, légèrement supérieure au seuil autorisé, les équipes ont immédiatement stoppé l’essai périodique en cours, et isolé la cheminée du bâtiment. Cette action a eu pour effet de retrouver, dès 23h38, une activité radiologique inférieure aux seuils réglementaires attendus.
Les mesures enregistrées par les balises de surveillance situées à l'intérieur et à l’extérieur du site n’ont montré aucune élévation de la radioactivité. Aucune limite de rejet n’a par ailleurs été atteinte. Cependant, compte tenu du dépassement d’un seuil fixé par la réglementation, la direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré, le 15 novembre 2024, un événement significatif environnement de niveau 0 sur l’échelle INES à l’Autorité de sûreté nucléaire.
* le BAN est un bâtiment commun aux unités de production n°1 et n°2 de la centrale.