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Synthèse des événements déclarés à l’Autorité de sûreté nucléaire en août, septembre et octobre 2024

Sur cette période, la centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 7 événements significatifs de sûreté de niveau 0 (écarts), 2 événements significatifs radioprotection et 1 événement significatif environnement, à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Événements significatifs de sûreté

Communs à plusieurs unités de production

Déclaré le 06/08/2024 : une analyse des essais du système de protection incendie du bâtiment réacteur, réalisée depuis 2013, a fait apparaître un écart dans l’application des procédures. En effet, le test d’apparition de l’alarme, associé à la mise en service du système de protection incendie, doit être réalisé en utilisant un asperseur d’essai et non via la purge du circuit. 

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 26/09/2024 : le 21 août 2024, une inspection de l’Autorité de sûreté nucléaire sur la thématique incendie, fait apparaître l’absence d’eau dans certains siphons de sol. En cas d’incendie, la présence d’eau dans les siphons assure une protection contre la propagation du feu d’un local à un autre. Un plan d’action a été mis en œuvre afin de pallier cet écart.

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Unité de production n°3 

Déclaré le 21/08/2024 : le 19 août 2024, un essai de mise en service des pompes d’un circuit d’alimentation en eau est réalisé. Lors du test, la pompe de secours se met systématiquement en service. Après analyse, il apparaît que les vannes en amont et en aval de la pompe sont fermées au lieu d’être en position ouverte et que dans le même temps, une intervention de fermeture des vannes devait avoir lieu sur l’unité de production n°4 dans le cadre d’une opération de maintenance à venir. Le contrôle réalisé a permis de montrer que l’intervention prévue dans l’unité de production n°4 a en fait été réalisée sur l’unité de production n°3. 

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Unité de production n°4 (à l’arrêt dans le cadre de sa visite décennale)

Déclaré le 28/08/2024 : le 22 août 2024, un essai sur une vanne nécessite sa mise hors tension électrique. Conformément aux procédures, l’intervenant va couper l’alimentation du tableau électrique correspondant. À la déconnexion, deux alarmes d’utilisation de la batterie de secours d’un tableau annexe vont apparaitre en salle de commande. Après analyse, il s’avère qu’une modification technique liée aux 4ème visites décennales n’a pas été prise en compte.

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 09/09/2024 : le 4 septembre 2024 à 21h55, une erreur de manœuvre sur un tableau électrique assurant la gestion de la détection incendie a entraîné l’inhibition de détecteurs. Ceux-ci n’ont été réactivés que le 5 septembre à 9h46. 

L’indisponibilité de la détection incendie n’ayant pas été détectée en temps réel un écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 01/10/2024 : le 21 septembre 2024, à la prise de quart de l’équipe de conduite du matin, le chef d’exploitation des unités de production n°3 et n°4 constate l’absence d’un des deux pilotes de tranche. Il considère alors que l’astreinte d’exploitation pourra assurer la fonction en cas de besoin ce qui n’est pas permis par le référentiel. 

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 14/10/2024 : le 13 juin 2023, le contrôle d’une soudure, dans le bâtiment réacteur, doit être réalisé conformément au programme de maintenance. La cartographie radiologique du local fait apparaître un DeD* trop important pour la réalisation de l’intervention. Une décontamination est alors programmée lors de la visite décennale en cours. Une nouvelle cartographie est alors réalisée mais les résultats ne permettent toujours pas de réaliser la radiographie dans des conditions radiologiques acceptables. 

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

* Le DeD est une mesure de la radioactivité telle que perçue par les intervenants pendant une durée donnée. 

Événement significatif environnement 

Déclaré le 06/08/2024 : le 31 juillet 2024, lors d’une visite de maintenance préventive, il est constaté qu’un groupe frigorigène est vidé partiellement de son gaz (soit 144,25 kg). Les équipes interviennent immédiatement pour identifier la localisation précise de l’inétanchéité et mettre en sécurité le groupe froid. Après expertise, une fuite est identifiée et les réparations nécessaires sont effectuées.   

Dans une installation industrielle comme celle de la centrale, les fluides frigorigènes sont utilisés dans les systèmes de production de froid. Ils permettent le refroidissement et la climatisation de différents matériels et locaux. Les opérations de contrôle et de maintenance réalisées régulièrement sur les groupes frigorifiques permettent de contrôler leur bon fonctionnement et l’absence d’émission de fluides frigorigènes. 

La réglementation en vigueur prévoit la déclaration d’un événement significatif pour l’environnement, lorsqu’une émission de fluides frigorigènes atteint 100 kg. Bien que cet événement n’ait entraîné aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur la santé des salariés, un événement significatif environnement a été déclaré par la Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Événements significatifs radioprotection

Déclaré le 09/09/2024 : entre le 27 août et le 2 septembre 2024, trois balisages indiquant la présence d’une zone orange* ont été retrouvés dégradés dans divers secteurs du bâtiment réacteur de l’unité de production n°4, alors à l’arrêt. Si l’origine des dégradations n’a pu être formellement établie, l’absence de balisage réglementaire amène la Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à déclarer un événement significatif radioprotection à l’Autorité de sûreté nucléaire.

* une zone orange est un espace délimité et signalé où les conditions radiologiques imposent aux intervenants de prendre des précautions d’intervention spécifiques.

Déclaré le 25/09/2024 : le 19 septembre 2024, un stagiaire de 15 ans, d’une entreprise partenaire de la centrale, est entré en zone contrôlée ce qui est interdit par le code du travail. 

Bien que cet écart n’ait pas eu d’impact sur la santé de l’intervenant, il a été déclaré par la Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à l’Autorité de sûreté nucléaire.