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Événements déclarés à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) en juin 2024

En juin 2024, la centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 2 événements significatifs de sûreté de niveau 0 (écarts) et 2 évènements significatifs radioprotection à l’Autorité de sûreté nucléaire. 

Événements significatifs de sûreté 

Unité de production N°1

Déclaré le 19/06/2024 :  Le 15 juin 2024, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour rechargement de combustible. Conformément aux procédures, le refroidissement du réacteur est assuré par le circuit de réfrigération à l’arrêt (RRA). Le matin, les opérateurs en salle de commande constatent un débit du circuit de réfrigération (600m3/heure) inférieur aux prérequis.

Un contrôle sur le terrain fait apparaitre qu’une vanne d’alimentation en air du circuit RRA est en position fermée, ce qui n’est pas permis par les spécifications techniques d’exploitation (STE)*. La vanne est aussitôt ouverte et instantanément, le circuit de réfrigération retrouve un débit conforme aux STE (900m3/heure).

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire. 

* STE : Les STE constituent le "code de la route" de l'exploitant, lui imposant des limites de fonctionnement normal de l'installation, et définissant les matériels requis pour la maîtrise des fonctions de sûreté. 

Déclaré le 25/06/2024 :  Le 22 juin 2024, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour rechargement de combustible. Les opérations de contrôles préalables au redémarrage sont en cours. À la fin des tests réacteur à l’arrêt, une consigne prévoit d’insérer les grappes de contrôle* du niveau 225 au niveau 222. 

L’opération est réalisée par les opérateurs présents en salle de commande à 9h32. À 10h08, le chef d’exploitation constate qu’une des grappes n’est pas au niveau requis (221 au lieu de 222) ce qui n’est pas conforme à l’attendu.

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire. 

* Les grappes de contrôle, composées de matériaux absorbants les neutrons, permettent en les insérant ou les retirant à des niveaux prédéfinis, de contrôler et réguler la puissance du réacteur.

Événements significatifs radioprotection 

Déclaré le 04/06/2024 :  Le 25 mai 2024, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour maintenance programmée et le déchargement du combustible usé est en cours. 

Lors des activités de rechargement ou de déchargement de combustible, un balisage « zone orange » est mis en place pour interdire l’accès à toute personne ne disposant pas d’un régime de travail radiologique (RTR*) validant d’une part l’autorisation de travailler en « zone orange » et d’autre part, l’accès à un chantier donné et à un débit de dose donné (DeD*).

Un intervenant, présent pour une autre activité, doit récupérer du matériel stocké préalablement à un étage supérieur du bâtiment réacteur. Lors de son déplacement, il franchit le balisage « zone orange » avant d’être immédiatement stoppé par son chargé de travaux. Détenteur d’un RTR « zone orange », l’intervenant pensait être autorisé à pénétrer tout chantier « zone orange » ce qui n’est pas le cas.

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la santé de l’intervenant, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire. 

* RTR : le régime de travail radiologique est une autorisation donnée pour une intervention qui prend en compte le lieu, l’activité et l’ambiance radiologique (DeD**) du local.

** DeD : le débit d'équivalent de dose correspond à la quantité de dose absorbée, pondérée quant aux effets biologiques. 

Déclaré le 04/06/2024 :  Le 2 juin 2024, un intervenant, présent dans un local situé en zone nucléaire de l’installation, remarque un écoulement d’eau sortant d’un siphon de sol. L’analyse de la situation par les opérateurs en salle de commande fait apparaitre qu’une vanne de l’évaporateur, alors en service, est ouverte au lieu d’être fermée. 

Cet écoulement de 3m3 d’effluents actifs a modifié les condition radiologique de 6 locaux avant d’être stoppé. Un balisage et un nettoyage ont été réalisés avant une nouvelle cartographie radiologique des locaux. 

Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la santé des intervenants, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire. 

* L’évaporateur permet le retraitement des effluents liquides produits lors de certaines phases d’exploitation des unités de production.