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Événements déclarés à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) en avril et en mai 2024

En avril et mai 2024, la centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 8 événements significatifs de sûreté de niveau 0 (écarts) et 1 évènement significatif environnement à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Toutes unités de production

Déclaré le 12/04/2024 : la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un évènement significatif environnement relatif au rejet, entre le 22 mars et 4 avril, de radioactivité bêta globale d’origine artificielle par la ventilation de l’atelier chaud de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly. Les outillages utilisés en zone contrôlée (zone nucléaire) pour effectuer les travaux de maintenance lors des arrêts de réacteur sont entreposés puis décontaminés dans des locaux dits « atelier chaud ». Les opérations de décontamination des outillages doivent être réalisées dans un sas étanche afin de confiner la contamination.
Des relevés hebdomadaires sur les filtres de surveillance des rejets de la ventilation de l’atelier chaud ont mis en évidence un faible dépassement du seuil de décision[1] relatif à l’activité bêta globale d’origine artificielle sur la période du 22 mars au 04 avril. Or, la décision de l’ASN n° 2022-DC-0732 dispose que « les mesures de l’activité béta globale d’origine artificielle réalisées, après décroissance, sur les circuits d’extraction de la ventilation des installations susceptibles d’être contaminées, […], ne mettent pas en évidence d’activité volumique bêta globale supérieure à 1.10-3 Bq/m3. »
A la suite de ce dépassement, les analyses ont mis en évidence le chantier étant à l’origine de cet événement. La décontamination du chantier a été réalisée ce qui a permis de retrouver une situation conforme. 
L’air de ventilation de l’atelier chaud étant filtré avant évacuation, la dispersion d’élément radioactif dans l’environnement demeure faible et aucune élévation de l’activité ambiante atmosphérique n’a été observée en limite de site par le réseau de surveillance de l’environnement.
Cet événement n’a entraîné aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur la santé des salariés. Toutefois, cette émission de gaz radioactif étant supérieure au seuil autorisé de 0,001 Bq/m3, un événement significatif environnement a été déclaré par la centrale à l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

Unité de production N°1

Déclaré le 24/05/2024 :  Le 18 mai 2024, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour rechargement de combustible. Conformément aux procédures, les sas d’accès au bâtiment réacteur sont contrôlés pour s’assurer de leur bon fonctionnement et de leur intégrité. Ils sont déclarés intègres à l’ouverture. Le même jour, le gardien de sas détecte une marque sur le joint du sas et en informe le responsable du bâtiment réacteur. De nouveau tests sont réalisés et le 22 mai, le joint est remplacé.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Unité de production N°2

Déclaré le 03/05/2024 :  Le 24 janvier 2024, une trace de bore sec est détectée sur une tuyauterie en amont d’une pompe. Un contrôle complémentaire fait sur place va confirmer un défaut d’étanchéité sur la manchette de la tuyauterie. Lors de l’intervention, le 11 mars, un défaut de parallélisme est constaté. Une intervention complémentaire est alors programmée le 28 mars et va permettre de détecter une déformation des bides d’assemblages. Ces dernières ont été remplacées lors de l’arrêt pour maintenance programmée de l’unité de production n°2. 
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 17/05/2024 : Le 20 mars 2024, l’unité de production n°2 est à l’arrêt dans le cadre de sa maintenance programmée. Le contrôle du circuit primaire principale est programmé en liaison avec un organisme habilité. Lors des échanges préparatoire, il apparait des certain contrôles requis sur des supports de tuyauterie n’ont pas été réalisés lors des précédents contrôles en 2012 et 2022.
La même situation est détectée sur les 4 unités de production et un plan de contrôle des organes concernés est mis en œuvre. 
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 28/05/2024 :  Le 23 mai une intervention de déconnexion d’un cellule électrique d’une pompe est programmée. Lors de l’intervention, le technicien va déconnecter la pompe de l’unité de production n°2 au lieu de celle de l’unité de production n°1. L’erreur est immédiatement détectée et après échange avec la salle de commande, la pompe est reconnectée. Elle sera restée indisponible 1 minute et 41 secondes, ce qui n’est pas permis par les spécifications techniques d’exploitation. 
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 30/05/2024 :  Le 12 mai, un essai périodique de conduite est programmé sur un organe de protection de l’alternateur. Lors de l’essai, la limite très basse d’insertion des grappes de commande est dépassée pendant 1 minute et 45 seconde à cause d’un pilotage en automatique en lieu et place d’un pilotage en manuel comme prévu pour cet essai. 
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Unité de production N°3

Déclaré le 13/05/2024 :  Le 1er mai à 0h10, une baisse de puissance de l’unité de production n°3 est initiée afin d’être en adéquation entre l’offre et la demande d’électricité sur le territoire français. A 2h50, le gestionnaire de réseau électrique demande le découplage de l’unité de production. Lors de la manœuvre, une alarme du système de protection du réacteur apparait.
Cette alarme, prévue pour alerter les opérateurs, n’est requise que lorsque la puissance du réacteur est supérieure à 25 % alors que compte tenu de l’arrêt de l’unité de production, la puissance du réacteur n’est plus que de 9 %.
À 5h20, le réacteur est découplé du réseau électrique et sa puissance ramenée à 5 % quand la même alarme se déclenche. Après analyse, les intervenants détectent un faux contact sur la borne d’un des capteurs. Le câblage est aussitôt remis en conformité. 
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Unité de production N°4 

Déclaré le 19/04/2024 :  Le 16 avril 2024, un essai de manœuvrabilité est réalisé sur une vanne d’un circuit permettant l’évacuation de la chaleur résiduelle du réacteur. Lors du test, un défaut ne permet pas de confirmer l’ouverture ou la fermeture de la vanne.
Dans un premier temps, les échanges entre le chef d’exploitation et l’ingénieur sureté les amènent à considérer la vanne comme indisponible et à demander une intervention immédiate. Les techniciens débutent donc l’intervention. Dans une seconde analyse, l’ingénieur sureté confirme que le défaut ne remet pas en cause le bon fonctionnement du circuit mais l’intervention ayant débuté, il est décidé de la mener à son terme. 
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.

Déclaré le 26/04/2024 : En octobre 2023, le moteur d’une pompe du circuit de production d’eau glacée est remplacée. Lors de la requalification, un contrôle vibratoire doit être réalisé sur le moteur et sur la pompe. Bien que prévu dans le test, seul le contrôle sur le moteur est réalisé à cette date.
L’analyse du dossier d’intervention à posteriori va montrer l’absence de contrôle vibratoire sur l’ensemble motopompe. Celui-ci est réalisé le 16 avril 2024 et les résultats sont conformes aux exigences.  
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.