Depuis le 29 mars 2025, l’unité de production n°3 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly est à l’arrêt pour maintenance et rechargement de combustible. Le 1er avril 2025, un intervenant réalise deux activités. Il contrôle un rack de stockage de joint et déroule un flexible dans le bâtiment réacteur, en zone nucléaire. L’intervenant change ses gants après les deux activités.
La circulation des personnes dans une centrale nucléaire est organisée de telle manière que les objets et les personnes, lorsqu'ils quittent une zone nucléaire, passent obligatoirement par un Contrôleur Main Pied (CMP), et trois portiques successifs de détection de la radioactivité, nommés C1, C2 puis C3, avant de quitter le site.
En sortie de bâtiment réacteur, l’intervenant se contrôle au Contrôleur Main Pied (CMP) sans qu’aucune contamination ne soit détectée. Avant de rentrer dans le vestiaire, il effectue un nouveau contrôle obligatoire de radioactivité via le portique C1. Le rôle de cet appareil C1 est de détecter une contamination vestimentaire ou corporelle. C’est à ce moment que le portique détecte une contamination à la joue droite de l’intervenant.
L’intervenant a été immédiatement pris en charge par le gardien des vestiaires et le service médical afin de procéder au retrait de la particule radioactive. Un contrôle complémentaire par le service médical du site a été mené et a confirmé l’absence de contamination résiduelle, interne et externe.
Une analyse approfondie des faits a eu lieu avec l’intervenant, le Service de Santé Prévention au Travail, la Direction, et le Service Prévention des Risques, pour comprendre l’origine probable de la contamination. Une caractérisation de la particule par spectrogammamétrie a également été effectuée pour confirmer la dose intégrée par le salarié.
Le calcul de la dose peau réalisé par la médecine du travail a révélé une valeur potentiellement supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle mais inférieure à la limite réglementaire annuelle d’exposition des travailleurs. Cet écart a été déclaré par la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 7 avril 2025 comme un événement significatif de radioprotection de niveau 1 sur l’échelle INES qui en compte 7.