Le pilotage d’un réacteur s’inscrit dans un cadre de prescriptions, parmi lesquelles les spécifications techniques d’exploitation (STE), qui recueillent l’ensemble des règles à respecter pour la conduite des installations.
Le 11 juillet 2023, les équipes d’EDF détectent l’indisponibilité d’une vanne inter-voie dans le circuit de réfrigération intermédiaire de l’îlot nucléaire, sur l’unité de production n°2. Le matériel est remis en conformité et requalifié le lendemain, après intervention.
Le 18 juillet 2023, un nouveau défaut est constaté sur cette vanne, qui s’avère inétanche. Après diagnostic et analyse, l’inétanchéité provient d’un mauvais réglage lors de l’intervention réalisée sur le matériel le 12 juillet, qui a conduit à requalifier le matériel de manière inadaptée. L’installation est remise en conformité puis requalifiée le 19 juillet 2023 (contrôle de la bonne manœuvre de la vanne en ouverture et fermeture, contrôle de son étanchéité).
La conduite à tenir prévue par les STE a été respectée en temps réel (remise en conformité du matériel dès détection du défaut). Cependant, le délai de réparation prévu par les STE a lui été dépassé (la vanne étant de fait restée indisponible durant 8 jours alors que la conduite à tenir prévue par les procédures d’exploitation demandait une réparation sous 3 jours).
En raison de sa détection (dite tardive car détectée a posteriori), la centrale nucléaire de Civaux a déclaré ce non-respect des spécifications techniques d’exploitation le 21 juillet 2023 à l’Autorité de sûreté nucléaire, comme événement significatif de sûreté de niveau 1 (anomalie) sur l’échelle INES, qui en compte 7.