Non-respect des conditions de réalisation d’un essai périodique
Sur les centrales nucléaires, des essais périodiques sont réalisés afin de vérifier le bon fonctionnement des matériels.
Le 4 octobre 2024, les équipes d’exploitation réalisent un essai journalier sur l’unité de production n°1 de Civaux, qui a pour but de vérifier des mesures d’étanchéité au niveau du circuit primaire. Pour limiter les incertitudes de mesure, ce dernier doit être réalisé sur une durée minimum de deux heures de stabilité de la charge de l’unité de production. Or, des variations de charge sont en cours au moment de la réalisation de l’essai.
Les conditions de réalisation de cet essai journalier n’étant pas réunies, l’échéance journalière ne peut pas être respectée, ce qui aboutit, le 21 octobre 2024, à la déclaration d’un événement de significatif de sûreté au niveau 0 (écart) de l’échelle INES (qui en compte 7). Cet écart n’a pas eu d’impact sur la sûreté de l’installation, aucun dysfonctionnement n’ayant été constaté sur l’installation durant les essais périodiques réalisés les jours suivants (conformément à la règle d’essai demandant deux heures de stabilité de charge).
Non-respect d’une spécification technique d’exploitation pendant 12 minutes et 54 secondes
Sur les centrales nucléaires, le pilotage des réacteurs s’inscrit dans un cadre de prescriptions, parmi lesquelles les spécifications techniques d’exploitation (STE), qui recueillent l’ensemble des règles à respecter pour la conduite des installations.
Le 17 octobre 2024, un chantier de maintenance courante est réalisé par des intervenants sur une protection de matériel (appelée « enrubannage ») endommagée dans un local, sur l’unité de production n°2 de Civaux. Aucun matériel n’y est identifié au préalable comme sensible. Pour pouvoir réaliser leur activité, les intervenants déplacent un câble du coffret électrique alimentant une chaîne de mesure du niveau d’activité radiologique sur les installations. Or, la manipulation de ce matériel sensible entraîne l’indisponibilité de la chaîne de mesure, qui est détectée immédiatement grâce à une alarme en salle de commande. Le défaut matériel est acquitté 12 minutes et 54 secondes plus tard, sans conséquence pour la sûreté, une chaîne de mesure redondante (assurant la même fonction) étant restée disponible durant ce laps de temps.
Néanmoins, l’indisponibilité de ce système constituant un non-respect des STE, la direction de la centrale de Civaux a déclaré le 21 octobre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif de sûreté niveau 0 (écart) sur l’échelle INES qui en compte 7.
Utilisation d’une procédure d’essai non conforme sur l’unité de production n°1
Lors d’un contrôle sur les procédures d’essai réalisé par le service documentation et le service conduite, il a été identifié qu’une procédure sur le comptage des chaînes de mesures de radioactivité utilisée par la salle de commande de l’unité de production n°1 n’est pas la bonne, depuis septembre 2022.
Dès détection de l’écart, la procédure est remplacée. Un comptage des chaînes de mesure de radioactivité est réalisé. Il est satisfaisant.
Même si cet écart n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, la direction du site a déclaré le 24 octobre 2024, un évènement significatif sûreté de niveau 0 sur l’échelle INES à l’Autorité de sûreté nucléaire.