Sur les centrales nucléaires, le pilotage des réacteurs s’inscrit dans un cadre de prescriptions, parmi lesquelles les spécifications techniques d’exploitation (STE), qui recueillent l’ensemble des règles à respecter pour la conduite des installations. Par ailleurs, de nombreux systèmes sont doublés et situées sur deux « voies » différentes, A et B, séparées physiquement l’une de l’autre, afin d’assurer la disponibilité d’une voie en cas de défaillance de la seconde.
Durant l’arrêt pour maintenance de l’unité de production n°1 de la centrale de Civaux, une visite de maintenance est effectuée sur une vanne du système de réfrigération intermédiaire de la voie A (permettant le refroidissement d’un circuit de sauvegarde).
Le 25 juillet, lors d’un basculement de voie sur le système de réfrigération intermédiaire, une anomalie de débit est détectée et une alarme apparait, sans remettre en cause le fonctionnement normal de la voie de réfrigération.
Après une phase de diagnostic et d’analyses, il est détecté le 28 août que la vanne (qui a fait l’objet de maintenance) est inétanche en raison d’un défaut de remontage d’un robinet, générant ces alarmes et impactant les performances du système de réfrigération intermédiaire.
Une intervention de remise en conformité est réalisée le 30 août, suivie de tests de requalification.
L’indisponibilité de ce système constituant un non-respect des STE et en raison de sa détection (dite tardive car détectée a posteriori), la centrale nucléaire de Civaux a déclaré le 4 septembre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement de sûreté de niveau 1 (anomalie) sur l’échelle INES qui en en compte 7. Cet événement n’a pas eu d’impact réel sur la sûreté, un système assurant les mêmes fonctions étant resté disponible sur la voie redondante.