Élise a grandi à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Chooz, à Rancennes dans les Ardennes. Très tôt, en voyant les panaches de vapeur au loin derrière la forêt qui entoure son village, elle se posait déjà des questions sur son fonctionnement. Ce qui fascinait le plus Élise, c’était ce paysage où le site industriel se mêlait à la nature environnante.
« On voyait le panache de vapeur des aéroréfrigérants depuis notre jardin. Ça m’a toujours fascinée et je voulais comprendre comment ça fonctionnait. »
Élise a toujours eu une sensibilité particulière pour la nature, notamment pour la protection de l’environnement. Dès la troisième, elle a son premier contact avec la centrale nucléaire de Chooz lorsque son collège organise des ateliers sur les différentes professions liées aux métiers du nucléaire.
« J’ai passé tous les mardis après-midi sur le site pour apprendre le fonctionnement global de la centrale. Durant ces ateliers, il y avait des fiches métiers qui étaient disponibles et j’en avais pris quelques-unes : ingénieur environnement, ingénieur chimie et technicien chimie. Sans me projeter complétement, l’idée commençait à faire son chemin, je me disais pourquoi pas. »
Élise obtient un BAC Scientifique en 2014, au lycée Madame de Sévigné à Charleville-Mézières. Elle poursuit ensuite par une licence en Sciences de la Vie et de la Terre à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Durant cette formation, elle réalise un stage de quatre mois au service technique et environnement du CNPE de Chooz, une expérience qui confirme son désir de faire carrière dans ce domaine. En 2019, Élise choisit de poursuivre un Master spécialisé en Sécurité, Qualité, Hygiène et Environnement (SQHE) en alternance avec EDF. Elle intègre alors la centrale nucléaire de Gravelines, en région Hauts-de-France, en tant que correspondante sécurité du service protection de site.
Cette orientation professionnelle lui tient particulièrement à cœur, d’autant plus qu’à la fin de sa licence, Élise a perdu son père des suites d’une maladie professionnelle.
« Peut-être que cela a influencé ma décision de me spécialiser dans cette thématique. La sécurité des personnes sur leur lieu de travail me touche particulièrement.»
En septembre 2021, Élise obtient son Master. Quelques mois plus tard, précisément le 15 novembre, elle est embauchée à la centrale nucléaire de Chooz en tant qu’ingénieur au sein du service Technique Environnement.
« Je suis tout ce qui est veille réglementaire au sein du CNPE, les textes de lois, les arrêtés de rejet. J’ai aussi des missions annexes, notamment le confinement liquide qui est un gros sujet au sein du parc. C’est la maîtrise de tous nos rejets liquides, s’assurer notamment que les rétentions soient correctes. »
Parallèlement, un jeudi par mois, Élise anime les ateliers de science participative sur le sentier de la Loutre. Ce projet vise à observer la biodiversité autour de la centrale nucléaire de Chooz. Pour la petite anecdote, il y a 20 ans, Élise était présente lors de l’inauguration de ce sentier.
Aujourd’hui, travailler sur ce même chemin lui donne l’impression d’avoir bouclé la boucle.
Après le travail, Élise pratique des activités physiques comme la piscine et la randonnée. Récemment, elle a relevé le défi de parcourir une partie du Sentier de Grande Randonnée 15 (GR15) dans les Ardennes, combinant marche et bivouac sur 70 km en 3 jours. Ces expériences allient sa passion pour la nature et son engagement sportif, illustrant comment Élise transforme ses rêves en réalité avec détermination.