Le 26 janvier 2023, les équipes de la centrale sont mobilisées sur les opérations de redémarrage de l’unité 2.
Alors que le réacteur est en palier de stabilité, un défaut survient sur le réseau externe de la ligne électrique 400 000 Volts, au niveau du poste de transformation appartenant au gestionnaire du réseau.
Ce défaut provoque la perte des alimentations électriques principales du réacteur, entraînant l’arrêt des quatre groupes motopompes primaires et l’arrêt automatique du réacteur.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté, tous les automatismes de mise en sécurité de l’installation ayant fonctionné conformément à l’attendu.
Il avait été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire comme significatif pour la sureté le 31 janvier 2023 au niveau 0 de l’échelle INES.
Les centrales nucléaires sont exploitées conformément à un ensemble de règles générales d’exploitation (RGE), qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associés, en situation normale d’exploitation ainsi qu’en situation incidentelle.
Lors de l’analyse cet événement, des décisions opérationnelles ayant conduit à engager des gestes de manière anticipée par rapport à ce que prévoient les procédures incidentelles ont été mises en évidence, avec pour conséquence une perte d’efficacité dans la conduite de l’installation. En raison de ces défauts dans la déclinaison opérationnelle des principes d’application des procédures d’exploitation, traduisant une insuffisance en termes de culture sûreté, la direction du site de Chooz a pris la décision de redéclarer cet événement le 5 octobre 2023 comme significatif pour la sûreté au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.