ÉVÉNEMENTS SÛRETÉ :
Non-respect d’une spécification technique d’exploitation lors du rechargement du combustible du réacteur 2
Le 2 janvier 2023, les équipes de la centrale procèdent au rechargement du combustible du réacteur 2. Durant ces opérations, la puissance du réacteur est surveillée en permanence grâce à des mesures de flux neutronique effectuées par des détecteurs, situés au niveau de la cuve du réacteur.
En salle de commande, une surveillance audio du flux de neutrons est réalisée sur l’une des chaînes de mesure située dans le quart de cœur dans lequel repose des assemblages combustibles, conformément aux spécifications techniques d’exploitation.
Le 4 janvier, dans le cadre d’un diagnostic, les équipes basculent la surveillance audio durant près de 3 minutes sur une autre chaîne de mesure du flux avant de revenir sur la chaîne initiale.
Cette autre chaîne de mesure étant située en dehors du quart de cœur dans lequel le rechargement est en cours, cet événement constitue un non-respect des spécifications techniques d’exploitation.
Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations étant donné sa courte durée et le bon déroulement des opérations de rechargement. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 10 janvier 2023 comme significatif pour la sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.
Fermeture simultanée inappropriée de deux vannes lors d’un essai périodique
Le 23 janvier 2023, les équipes d’exploitation de la centrale de Chooz réalisent un essai périodique nécessitant l’ouverture et la fermeture successives de trois vannes du circuit de production de vapeur situé en salle des machines de l’unité 2.
Un opérateur identifie que la manœuvre de l’une des vannes génèrera le démarrage d’une turbopompe du circuit de vapeur. Il établit alors un enchaînement différent de manœuvre des vannes que celui prévu afin d’éviter ce démarrage, sans en informer ses collègues.
Il débute la réalisation de l’essai, qui se traduit par la fermeture simultanée de deux des trois vannes d'alimentation vapeur pendant 49 secondes.
En début d’après-midi, doutant de la pertinence de cet enchainement vis-à-vis de la sûreté, il en informe le chef d’exploitation.
La fermeture simultanée des deux vannes, ayant duré moins d'une minute, n’a causé aucun déconditionnement thermique de la ligne vapeur associée.
Cet incident n’a eu aucune conséquence réelle sur l'installation ni impact réel sur la sureté. Il a cependant été déclaré à l’Autorité de sureté nucléaire par la direction de la centrale comme significatif pour la sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, le 26 janvier 2023.
Arrêt automatique du réacteur à la suite d’un défaut externe sur la ligne électrique 400 000 Volts.
Le 26 janvier 2023, les équipes de la centrale sont mobilisées sur les opérations de redémarrage de l’unité 2. Alors que le réacteur est en palier de stabilité, un défaut survient sur le réseau externe de la ligne électrique 400 000 Volts, au niveau du poste de transformation appartenant au gestionnaire du réseau.
Ce défaut provoque la perte des alimentations électriques principales du réacteur, entraînant le déclenchement des quatre groupes motopompes primaires et l’arrêt automatique du réacteur.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté, tous les automatismes de mise en sécurité de l’installation ayant fonctionné conformément à l’attendu. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire comme significatif pour la sûreté le 31 janvier 2023 au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.