ÉVÉNEMENTS SÛRETÉ :
Arrêt automatique du réacteur survenu lors d’une activité de diagnostic
Le 9 février 2023, l’unité 2 est reconnectée au réseau électrique depuis la veille dans le cadre de son redémarrage.
Une alarme révèle alors un défaut sur une carte électronique sur une régulation en salle des machines. Son remplacement rapide est effectué par les intervenants. Malgré cela l’alarme de défaut reste active.
Poursuivant leur diagnostic, les intervenants provoquent un court-circuit entraînant une perte des alimentations électriques et la mise en sécurité du réacteur par un arrêt automatique.
Les automatismes de protection du réacteur ont fonctionné à l’attendu et les transformateurs auxiliaires et diesels de secours sont restés disponibles.
Cet événement, qui n’a pas remis en cause la sûreté de nos installations, a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire comme significatif pour la sûreté le 13 février et classé au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.
Sortie du domaine d’exploitation par pression primaire haute lors du démarrage d’une pompe
Le 22 février 2023, alors que l’unité numéro 2 se trouve en Arrêt Normal sur Refroidissement du Réacteur à l‘Arrêt (AN/RRA), l’équipe de quart doit basculer l’alimentation des tableaux électriques du Transformateur de Soutirage (TS) vers le Transformateur Auxiliaire (TA) afin de réaliser des contrôles sur une armoire électrique.
Elle doit pour cela elle doit arrêter au préalable la seule pompe primaire en service sur le Transformateur de Soutirage, geste qui entraîne temporairement une baisse de la température d’eau dans le circuit primaire.
Lors du redémarrage de la pompe, la pression primaire atteint la valeur maximale de 29,6 bars pendant 29 secondes, dépassant la pression maximale autorisée dans cet état (29 bars).
Cela constitue un non-respect d'une prescription permanente des Spécifications Techniques d'Exploitation.
Au vu de la faible amplitude de l’écart de pression, de la faible durée de l'événement et de l’absence de sollicitation des soupapes, cet événement n’a pas eu de conséquences réelles sur la sûreté.
Il a cependant été déclaré à l’Autorité de sureté nucléaire par la direction de la centrale nucléaire de Chooz comme significatif pour la sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, le 27 février 2023
Dépassement de la tolérance de réalisation d’un essai périodique
Alors que l’unité 2 est en cours de redémarrage, les équipes de la centrale doivent réaliser hebdomadairement un essai périodique consistant à vérifier la disponibilité des chaînes neutroniques source du réacteur. Ces capteurs, situés autour de la cuve, permettent de suivre l’activité neutronique au cœur du réacteur.
Alors que cet essai est bien inscrit au planning du 19 février, le correspondant du service en charge de ces essais remarque quelques jours plus tard, que l’essai n’a pas encore été réalisé. Celui-ci aurait notamment dû être fait avant la date butoir du 21 février.
Dès la détection de cet écart, une équipe est envoyée sur place et réalise l’essai qui confirme le bon fonctionnement du matériel. La butée de tolérance ayant été dépassée de 3 jours, cet événement constitue un non-respect des spécifications techniques d’exploitation de la centrale. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire comme significatif pour la sûreté le 28 février 2023 et classé au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.