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La centrale nucléaire de Chooz réalise une surveillance environnementale régulière et des traitements vis-à-vis des amibes. Ces micro-organismes naturellement présents dans l’eau des rivières, en amont des installations, peuvent trouver un terrain favorable de développement dans les eaux tièdes qui circulent, en dehors de la zone nucléaire, au niveau du circuit de refroidissement secondaire alimentant les tours aéroréfrigérantes des unités de production. Pour l’amibe potentiellement pathogène Naegleria fowleri (Nf), la réglementation fixe une limite de concentration à 100 Nf par litre.

Le 25 juillet 2024, les équipes chargées de la surveillance environnementale détectent une évolution de la concentration en amibes, dans des valeurs inférieures à la réglementation. La décision de mise en service du système de traitement par monochloramine (chlore et ammoniaque) est engagée. Un aléa technique sur le matériel n’a pas permis de lancer immédiatement le traitement préventif, générant le développement d’une concentration calculée au-dessus du seuil réglementaire.

Le traitement est mis en œuvre le vendredi 26 juillet et son efficacité est confirmée par les résultats d’un prélèvement effectué le 28 juillet, attestant la baisse de concentration très en-dessous du seuil réglementaire.

Depuis la connaissance des résultats d’analyse le 30 juillet 2024, des prélèvements en aval du rejet dans l’environnement (au niveau du pont du village de Chooz) sont réalisés quotidiennement.

Du fait du dépassement d’un seuil réglementaire, la direction de la centrale nucléaire de Chooz a déclaré un événement significatif pour l’environnement (ESE) à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 31 juillet 2024.

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1 La concentration en amibes sur les ouvrages de la centrale est surveillée périodiquement, avec des prélèvements quotidiens en période chaude au niveau de la purge du circuit de refroidissement et du rejet. 
Les échantillons d’amibes prélevés sont mis en culture à une température ambiante de 43°C, pour évaluer leur développement dans le scénario le plus défavorable, de J+2 à J+5 après le prélèvement. 
La valeur extrapolée en Meuse est calculée en prenant en compte la dilution du rejet dans la rivière. Ce calcul permet d’estimer la concentration des amibes Nf si la Meuse était statique à une température de 43°C.