Chaque année, plusieurs réacteurs sont arrêtés parmi les 57 que compte le parc nucléaire français, afin de procéder à un rechargement du combustible et à la réalisation d’opérations de maintenance. Avec plusieurs milliers d’activités au programme, ces arrêts programmés pour maintenance sont planifiés longtemps en amont et nécessitent un travail préparatoire de plusieurs mois, voire années. Explications.
La préparation des arrêts programmés pour maintenance nécessite un travail préparatoire de plusieurs mois, voire de plusieurs années dans le cadre de visites décennales. Ils sont préparés de façon « modulaire » pour optimiser autant que possible la phase de réalisation des activités de maintenance. Cette « préparation modulaire » permet de cadencer en différentes étapes les activités fondamentales à réaliser pour leur bonne préparation.
Dans un premier temps, l’arrêt pour maintenance est programmé au niveau pluriannuel. La date de mise à l’arrêt du réacteur et la durée de l’arrêt sont alors fixées. Dans un second temps, la préparation commence. Le programme des différentes activités qui seront réalisées durant l’arrêt est défini. Les activités sont ensuite préparées par les métiers afin de constituer le planning de l’arrêt. Puis, ce dernier est lissé en fonction des ressources d’intervention disponibles tout en respectant la durée prévue pour chaque activité. Cela permet ainsi de garantir la durée de l’arrêt pour maintenance et d’ajuster au mieux l’organisation des intervenants.
La préparation, qu’on appelle « préparation modulaire » intègre différents paramètres : la disponibilité des ressources pouvant réaliser des activités, la disponibilité des pièces de rechange et des moyens logistiques, la compatibilité et la cohérence de l’enchaînement des différentes étapes lors de l’arrêt, les exigences de sûreté ou encore l’accès aux locaux ou aux matériels concernés.
Dans les centrales nucléaires, des équipes sont pleinement dédiées à la préparation, puis à la réalisation des arrêts programmés pour maintenance. Elles sont constituées de salariés de services techniques, tertiaires et logistiques qui forment un collectif doté de toutes les compétences nécessaires au pilotage de l’arrêt pour maintenance.
Et à Belleville-sur-Loire ?
Si les deux unités de production de la centrale de Belleville-sur-Loire sont actuellement à la disposition du réseau électrique national, deux arrêts pour maintenance sont prévus pour l’année 2025. Les équipes sont d’ores et déjà mobilisées pour leur préparation !