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Début octobre 2024, la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire a mis en service une nouvelle installation, destinée au traitement des eaux de son circuit de refroidissement*. On vous explique.

En 2016, l’ASN a publié la décision n°2016-DC-0578 relative à la prévention des risques résultant de la dispersion de micro-organismes pathogènes (légionelles et amibes) par les installations de refroidissement du circuit secondaire des réacteurs nucléaires à eau pressurisée, qui fixe des seuils en légionelles et prescrit la mise en œuvre d’actions curatives et correctives associée à un dépassement de ces seuils.

Le renforcement des exigences réglementaires vis-à-vis de la prolifération microbienne a notamment conduit chaque centrale nucléaire avec aéroréfrigérants à s'équiper d’une nouvelle installation, nommée CTE (circuit de traitement des eaux de circulation), qui permet un traitement des eaux du circuit de refroidissement.

Le saviez-vous ? Cette évolution technique des installations ne résulte pas d’une augmentation du risque généré par les équipements de la centrale. En effet, la nature de l’eau brute utilisée (la Loire), les températures des circuits de refroidissement et la technologie des aéroréfrigérants n’ont pas évolué depuis la mise en service des installations il y a un peu plus de 30 ans.

Après plusieurs mois d’essais, l’installation CTE de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire est désormais exploitée par les équipes de la centrale. Ce nouvel outil permettra à la centrale de mieux maîtriser les populations microbiennes contenues dans les eaux du circuit de refroidissement et leur prolifération.

* Le circuit de refroidissement permet de transformer la vapeur issue du circuit secondaire en eau. Pour cela, à la sortie de la turbine, la vapeur passe dans un condenseur, où circule de l’eau prélevée en Loire. Cette eau est ensuite acheminée au cœur des tours aéroréfrigérantes, où elle est refroidie naturellement par un effet de courant d’air, collectée sous forme de pluie puis réinjectée dans le condenseur. Lors de cet échange, une partie de la chaleur contenue dans l’eau se disperse dans l’atmosphère sous forme de nuage de gouttelettes d’eau. Cette opération permet de limiter les prélèvements d’eau en Loire nécessaires au fonctionnement des installations.