Un vaste programme de rénovation est engagé à la centrale hydraulique de Revin - St Nicolas-Les Mazures -, aux bassins des Marquisades et de Whitaker. Ces travaux qui vont s’échelonner jusqu’en 2020, vont consister à moderniser les 4 groupes de production et leurs équipements pour gagner en performance, notamment grâce à de nouvelles turbines.

Préparer le chantier dans la durée

« Un chantier d’une telle importance a nécessité une préparation minutieuse et de nombreux aménagements préalables » précise Olivier VIDALINC, le directeur du site.  L’année 2014 a été consacrée aux études d’ingénierie pour établir la planification méticuleuse de l’ensemble des travaux et aux premières opérations de préparation du chantier. En 2015, c’est le paysage autour de la centrale qui a commencé à évoluer avec la préparation du site pour accueillir les entreprises prestataires. Une « base-entreprises » a été aménagée sur le terrain jouxtant le site, le long de la route en direction de Rocroi où 32 bungalows font office de vestiaires, de réfectoire, de bureaux et de salle de réunion pour les entreprises intervenantes. Un nouveau parking de 80 places ainsi qu’un espace de stockage de 400 m² pour les matériels ont également été mis en place. A l’intérieur de la centrale, après la vérification des deux ponts roulants de 180 tonnes de la salle des machines, des travaux de doublement de l’alimentation électrique de l’aménagement par la création d’un nouveau poste Haute-Tension permet de sécuriser l’usine en cas de défaillances ou d’éventuelles perturbations électriques.

Tout le long du chantier, chaque grande opération sera préparée pour assurer un niveau exemplaire de sécurité, et plus particulièrement lors du démontage des turbines qui pèsent 350 tonnes chacune.

Lancement de la rénovation en 2016

Concernant la rénovation des groupes de production proprement dite, le démontage du groupe turbine-pompe n°3 (G3) à été réalisé au premier semestre 2016. Les premiers travaux de rénovation et de modernisation du groupe n°3 sont en cours de réalisation. 

Chacun des quatre groupes sera ainsi démonté et reconstruit, au rythme d'un groupe par an, pour prolonger sa durée de fonctionnement et améliorer ses performances. Les turbines hydrauliques, leurs automatismes et leurs équipements mécaniques, les alternateurs et deux transformateurs 13 000-400 000 Volts seront remplacés et modernisés. Pendant ces opérations, la centrale continuera à produire normalement grâce à trois groupes en exploitation. Dans le domaine du génie civil, deux opérations de maintenance importantes sont réalisées respectivement sur le bassin inférieur (de Whitaker) et sur le bassin supérieur (des Marquisades). Elles nécessitent l’arrêt de la STEP pendant trois mois à chaque fois. « Une fois les travaux achevés, les nouvelles turbines auront une autonomie supérieure et permettront de turbiner moins d’eau pour une production équivalente, ce qui représente un gain de performance important » souligne Olivier Vidalinc.