Barrage de Sarrans (1934)
©EDF-Drône

Barrage de Labarthe (1974)
©EDF-Pierre Soissons

Barrage du Goul
©EDF-Pierre Soissons

Barrage de Couesques (1950)
©EDF-Pierre Soissons

Barrage de Maury (1947)
©EDF-Pierre Soissons

Barrage de Cambeyrac (1957)
©
EDF-Pierre Soissons

Barrage de Castelnau-Lassouts (1949)
©EDF-Pierre Soissons

Diapositive 1 sur 0

1/0

Entre monts du Cantal et monts de l’Aubrac, les vallées constituées par la rivière du Lot et de son principal affluent, la Truyère, sont uniques par leur concentration d’ouvrages hydroélectriques.
20 barrages de type poids, mobile, voûte ou à voûtes multiple alimentent 15 centrales de production – parmi lesquelles, la station de transfert d’énergie par pompage de Montézic. 
 
Très tôt en Aveyron, pays d’eau et de moulins, des hommes, pionniers de la houille blanche, ont eu conscience des atouts du Lot, de la Truyère et de leurs affluents pour produire de l’énergie grâce à la force de l’eau. Au XXe siècle, la grande aventure de l’hydroélectricité est lancée. En 1933, la centrale hydroélectrique souterraine de Brommat I est inaugurée par le président de la République de l’époque, Albert Lebrun. En 1934, le barrage de Sarrans est mis en eau. Ce barrage est aujourd’hui encore le plus important de la vallée de la Truyère, et l’un des plus grands de France. En 2014, à l’occasion de sa vidange totale, il attirait plus de cent mille visiteurs et faisait l’objet d’un sujet au journal de 13 heures.
 
Durant ces quatre-vingt années, et notamment à partir de 1946, date de création d’Électricité de France (EDF), les gorges de la Truyère et la haute vallée du Lot ont fait l’objet d’aménagements hydroélectriques majeurs jusqu’à la mise en service en 1982 de Montézic, aujourd’hui deuxième site de production d’hydroélectricité le plus puissant de France. Ici, nous sommes au cœur d’un outil industriel stratégique pour le système électrique national et européen. Difficile d’évoquer ces ouvrages sans donner quelques chiffres : ils représentent 10% de la puissance hydroélectrique d’EDF.
Les grandes réserves hydroélectriques constituent aujourd’hui le meilleur moyen pour s’adapter en quelques minutes aux grandes variations sur le réseau électrique (qu’elles soient dues à la consommation ou aux aléas), puisque les autres moyens de production ne peuvent pas varier aussi rapidement ou alors consomment des énergies fossiles.
Aujourd’hui, plus encore, l’hydroélectricité est à la croisée des enjeux environnementaux majeurs que sont la biodiversité et le climat. La puissance et surtout la souplesse de fonctionnement des installations hydroélectriques qui permet de rendre cette puissance disponible en quelques minutes, permet aux « nouvelles énergies renouvelables » (éolien, solaire) de s’intégrer dans le réseau électrique.
 
On pourrait penser que ces aménagements sont anciens et que leur avenir est derrière eux. Tout au contraire, ils sont au cœur de l’actualité et des enjeux  de la transition énergétique ! L’hydroélectricité a fait sienne deux termes qui reviennent parfois dans la vallée : tradition et modernité. C’est la conviction des gens qui y travaillent. Vous pourrez aussi vous en convaincre en empruntant la Route de l’énergie et en visitant les espaces ouverts au public ou aménagés pour porter un nouveau regard sur les barrages de la Truyère.