EDF investit pour maintenir son patrimoine industriel en réalisant un curage ciblé dans la retenue du barrage du Chambon et en effectuant des opérations de maintenance préventive sur une vanne située dans la retenue, au pied du barrage.
2 chantiers vont se dérouler en simultané, à partir du 6 mars prochain :
Chantier 1 : curage de la retenue
Pour limiter l’accumulation de sédiments (sables, graviers, vase) apportés naturellement par les cours d’eau qui alimentent le lac et maintenir la restitution du débit réservé, EDF entreprend des travaux de curage ciblés dans la retenue. Le débit réservé consiste à maintenir, en permanence, un écoulement d’eau traversant le barrage, indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques présents dans la Romanche, à l’aval du barrage.
L’objectif de ce curage est de dégager, de manière préventive, les sédiments accumulés devant les grilles d’entonnement du débit réservé. Cette opération devrait assurer le passage du débit réservé pendant une dizaine d’années.
Les 260 m3 de sédiments naturels accumulés devant les grilles seront aspirés par une pompe depuis une barge en surface et des plongeurs poursuivront minutieusement leur retrait. Les sédiments seront ensuite déposés en amont dans la retenue d’eau, où ils se disperseront progressivement.
Chaque année, près de 125 000 tonnes de sédiments arrivent naturellement dans la retenue du barrage du Chambon. Des opérations de curage sont régulièrement organisées.
Chantier 2 : maintenance préventive sur la vanne de vidange de fond
Le barrage du Chambon est équipé d’une vanne de vidange de fond située à plus de 70 mètres sous l’eau (barrage plein - à cote haute) et d’une capacité de 110 m3/seconde. Sa fonction principale est d’assurer le passage des crues et la vidange de secours.
Afin d’effectuer les contrôles préventifs et la maintenance de cet organe, des manutentions minutieuses seront effectuées à l’aide d’une grue. Plusieurs opérations de levage nécessiteront l’interruption momentanée de la circulation routière sur le barrage.
En parallèle, des travaux de maintenance mécanique sont menés sur l’évacuateur de crue, équipé de deux vannes d’une capacité de 284 m3/seconde chacune.
L’aménagement hydroélectrique de Saint-Guillerme II
Mis en service en 1935, le barrage du Chambon mesure 90 mètres de haut pour une longueur de crête de 294 mètres. Il forme un lac artificiel de 50 millions de m3, qui alimente un second aménagement, la centrale hydroélectrique souterraine de Saint-Guillerme II, mise en service en 1984, d’une puissance de 115 Mw. Ces deux aménagements sont dépendants l’un de l’autre.
Chaque année, l’ensemble produit l’équivalent de la consommation résidentielle d’une ville de 75 000 habitants grâce à une ressource propre et renouvelable : l’eau de Romanche.