Le 9 octobre 2020, la nouvelle centrale hydroélectrique de Gavet a été officiellement mise en service. Sur ce tronçon de la rivière et avec la même quantité d'eau, elle permet la production supplémentaire de 40% d’énergie propre et renouvelable, alimentant ainsi en électricité près de 230 000 habitants. Ce nouveau site de production a été conçu pour avoir peu d'impact sur la vallée (il est majoritairement souterrain, sous le massif de Belledonne), plus respectueux de l'environnement, plus sûr et plus performant.Son inauguration signe la fin de 10 ans de chantier mais aussi le lancement du projet de déconstruction des anciennes installations puis de renaturation de la vallée de la Romanche. En sa qualité d’industriel responsable, EDF s’engage à restaurer à l’état naturel 4 hectares terrestre et 1 hectare de zone aquatique d’ici fin 2024 pour redonner à cette vallée, au passé industriel fort, un nouveau visage.
EDF pionnier des énergies renouvelables
Plus performant, plus sûr, plus respectueux de son environnement, le nouvel aménagement hydroélectrique de Gavet est un investissement d’EDF de 400 millions d’euros mis en service après 10 ans de chantier. Il remplace 6 centrales et 5 barrages par 1 seul nouveau barrage (à Livet) et 1 nouvelle centrale (à Gavet), reliés par une galerie souterraine longue de 10 km sous le massif de Belledonne.
Romanche-Gavet : de l'eau à l'électricité
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D’une puissance de 97 mégawatts (MW), la centrale hydraulique de Gavet produira 560 millions de kWh/an, l’équivalent de la consommation électrique des habitants des villes de Grenoble et de Chambéry cumulées, soit 40% de production supplémentaire par rapport aux 6 centrales historiques, à partir d’une ressource d’énergie propre et renouvelable : l’eau.
Elle intègre des dissipateurs d’énergie, une innovation unique en France répondant à un enjeu de sécurité. En effet, ils permettront d’une part une meilleure gestion du débit de la rivière et dans un second temps, un accès au lit de la rivière, jusqu’alors interdit par arrêté préfectoral.
Véritable vitrine du développement de l’hydroélectricité en France, cette performance confirme le savoir-faire d’EDF en matière d’énergie renouvelable. Et parce qu’elle est presque entièrement souterraine, cette nouvelle centrale améliore aujourd’hui le paysage de la vallée de la Romanche.
Le nouveau barrage « prise d’eau » de Livet, indispensable à la production d’électricité, a quant à lui été équipé d’une passe à poissons de 60m de long permettant à ceux-ci de frayer sur la totalité de la Romanche sans plus aucun obstacle. Au total 9 millions d’euros ont été investis dans la préservation de l’environnement et le respect de la biodiversité de ces nouveaux aménagements (passe à poissons mais aussi renaturation des berges, revalorisation de l’extraction de roche, surveillance de la qualité de l’eau…).
Dans un souci de continuité de préservation de la nature, EDF engage désormais l’une des plus vastes opérations de déconstruction des anciens ouvrages pour renaturer et restaurer les espaces à leur état naturel.
EDF investit dans la restauration écologique : lancement du chantier « Renaturation de la Moyenne Romanche »
Les phases préparatoires de ce chantier de requalification ont déjà été lancées. Cet été, la mise à l’arrêt, la vidange et la sécurisation des anciennes installations ont été réalisées.
Entre 2021 et 2024, les cinq barrages, trois des anciennes centrales (Pierre-Eybesse, Les Roberts, Les Clavaux), ainsi que les différentes structures (conduites forcées, canaux…), tous situés le long de la Romanche seront déconstruits et leurs sites seront renaturés.
Au fur et à mesure de la déconstruction des ouvrages, des opérations de renaturation rendront à l’état naturel 4 hectares terrestre et 1 hectare de zone aquatique d’ici à fin 2024. EDF s’est en effet engagé à renaturer les secteurs déconstruits et les berges en suivant les exigences du label "Végétal local" qui vise à réimplanter des espèces locales. EDF s’est adossé à l’ONF, expert en travaux de génie écologique, pour recueillir graines et plantes locales (noisetiers, cerisiers, bourdaine, houx, sureau…) dans un périmètre de 25 km autour des cinq anciennes centrales afin de les réimplanter sur une dizaine d’hectares. Et pour assurer la continuité piscicole, quatre des anciens barrages seront entièrement arasés ; celui des Clavaux sera quant à lui remplacé par une rampe en enrochement.
Ce projet de déconstruction et de renaturation mobilisera près de 20 salariés EDF et une vingtaine d’entreprises prestataires, dont les salariés sont basés en Auvergne Rhône-Alpes, de quoi favoriser le dynamisme économique et l’emploi dans la région. Une clause d’insertion sociale favorisera les personnes en réinsertion (chômeurs de longue durée notamment) à hauteur d’au moins 5% de la main d’œuvre.
Le plan de « Renaturation de la Moyenne Romanche » mené par EDF permettra de libérer de nouveaux espaces pour les riverains et usagers de la vallée. La Communauté de Communes de l’Oisans (CCO) a pour ambition de réaliser le dernier tronçon du projet territorial de voie verte afin de rallier, par une piste cyclable, la plaine de l’Oisans à la Métropole grenobloise. Ce parcours sera enrichi de manière ludique par des belvédères visant à faire découvrir aux usagers l’histoire industrielle de la vallée. Une balade cyclable qui passera dans ou devant les ouvrages hydroélectriques passés et actuels, dont un partie du canal de Riooupéroux ou la centrale de Vernes. Cette centrale classée monument historique sera conservée. Restaurée par EDF depuis 2012, en partenariat avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et le Conseil départemental de l’Isère (CD38), elle va être restituée à l’Etat ; un projet de mise en valeur est en cours d’étude avec le Ministère de la Culture, le Centre des Monuments Nationaux et les collectivités locales. Le devenir des centrales de Livet et Rioupéroux reste quant à lui encore à déterminer. Une réflexion est à l’étude par les collectivités locales.