Le 7 avril, le projet Actions de Réalisation et de Qualification en Additif pour le Nucléaire (ARQANE), lauréat du plan « France Relance » pour le volet nucléaire, est officiellement lancé.
Son objectif est de démontrer et valider la maturité industrielle de la fabrication additive métallique pour l’industrie nucléaire pour deux procédés complémentaires : la fusion laser sur lit de poudre et la fabrication additive arc-fil/laser-fil. Les travaux de recherche et de développement menés par les principaux acteurs de la filière dans ce projet permettront d’établir les bases de référentiels techniques unifiés nécessaires à l’industrialisation de pièces complexes fabriquées en additif pour la filière nucléaire et d'autres filières industrielles.

 

Des objectifs clairement définis

​​​​​​​Les objectifs du projets ARQANE sont de trois ordres :

  • Techniques :

L’ensemble des acteurs cherchent à développer des process de qualification et suivi des procédés additifs adaptés aux pièces et contraintes nucléaires. Ils devront également démontrer et valider cette approche sur des pièces critiques industrielles réelles (testables sur site ou sous irradiation laboratoire), exigeantes au sens de la règlementation nucléaire, offrant un cadre appliqué représentatif des défis technologiques et industriels du secteur.

  • Économiques :

Les travaux de recherche doivent permettre de réduire les délais d’approvisionnement des composants grâce au développement accéléré avec la réalisation de test rapide de plusieurs options / designs. Un objectif de réduction des coûts de fabrication (économie de matières, suppression des moules et outillages, limitation des étapes d’assemblage, économies d’échelle) est également à l’étude dans le cadre du projet. La performance des installations avec des composants intensifiés devra être ainsi améliorée par l’optimisation topologique, la multi-fonctionnalisation et l’ajout de valeur ajoutée. Enfin, le projet ARQANE cherchera à favoriser une production agile par la diffusion de la FA métal dans l’écosystème PME nucléaire (relocalisation de production, limitation des stocks, fabrication rapide pour réparation).

  • Environnementaux

En complément des objectifs techniques et économiques, le projet ARQANE souhaite participer à la réduction de l’impact environnemental des procédés industriels nucléaires en réalisant 50% d’économie de matières et ressources par rapport aux méthodes soustractives, en diminuant l’utilisation de produits chimiques, en réduisant l’énergie engagée et en permettant le recyclage et la réutilisation de matériaux. Les différents acteurs souhaitent également renforcer la décarbonation de l’énergie en renforçant la performance et de la compétitivité de la filière qui contribue fortement à la mise sur le marché d’une électricité propre sans émission de CO2, amélioration de l’impact carbone des grandes filières utilisatrices (transport, construction, industrie.).

 

Aux côtés de partenaires de haut niveau

Autour d’EDF, le projet ARQANE rassemble l’ensemble des grands acteurs des secteurs du nucléaire et de la fabrication additive : CEA, Framatome, ORANO, TechnicAtome, Naval Group, INOVSYS, l’Institut de soudure, Team Henri Fabre, ANDRA et Nuclear Valley.

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"Le projet ARQANE est une opportunité pour la R&D d’EDF de mise en application de nos compétences en métallurgie, mécanique, corrosion et simulation numérique dans le but de lever des verrous technologiques sur des procédés de fabrications additives pour des composants de l’industrie nucléaire et aussi de faire des propositions pour adapter la Réglementation pour ces nouveaux procédés de fabrications dans plusieurs Filières Industrielles."

Alain Le GAC, directeur Production et Ingénierie à la R&D d'EDF

 
​​​​​​​Contacts :
​​​​​​​Yang SHEN, ingénieur chercheur et chef du projet PROFI consacré aux PROcédés de Fabrication Innovants
Thibaut DE TERRIS, ingénieur chercheur spécialiste en fabrication additive et en métallurgie des poudres