Elisa Beteille, doctorante en 3ème année à la R&D d'EDF, a participé à la demi-finale nationale du concours Ma Thèse en 180 secondes. Une expérience passionnante qu’elle nous raconte. De quoi donner envie à d’autres doctorants de tenter l'aventure !
"Ma Thèse en 180 secondes" est un concours international ouvert aux doctorants francophones du monde entier, organisé conjointement par le CNRS et France Universités depuis 2014. Chaque doctorant a trois minutes pour présenter ses travaux de recherche de façon claire et concise à un public diversifié, avec l’appui d’une seule diapositive.
Le parcours d'Elisa Beteille
Doctorante en 3ème année à la R&D d'EDF, Elisa Beteille travaille sur l’impact des ondes de submersion urbaines, en partenariat avec le Laboratoire d’Hydraulique Saint-Venant. En effet, les changements climatiques, avec notamment l’augmentation des épisodes de pluies extrêmes, pourraient augmenter les probabilités de ruptures de digue ou de barrage hydraulique. Un tel événement engendrerait une inondation rapide avec des écoulements complexes qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques pour les populations et les installations situées en aval. Les travaux de thèse d’Elisa consistent à étudier la propagation des ondes de submersion, caractériser l’écoulement ou encore analyser comment différents paramètres urbains, tels que l'espacement des bâtiments ou le nombre de rues, influent sur ce dernier. Ces travaux pourront aider les collectivités dans l’élaboration de stratégies d’urbanisation plus sûres et l’optimisation du dimensionnement des dispositifs de sécurité industrielle.
Elisa a été récompensée par le prix du Public lors de la finale régionale de Paris-Est Sup, ce qui lui a permis de se qualifier pour la demi-finale nationale du 29 mars, aux côtés de 57 autres doctorants.
[Crédit photo : MT180 UnivParisEst - Vincent Gerbet]
Participer à Ma Thèse en 180 secondes a été une expérience très enrichissante sur de nombreux aspects. Tout d’abord, j’ai pu développer mes compétences en communication orale grâce aux formations dispensées par l’université et aux nombreux entraînements chez moi. Ces quelques mois de préparation avaient pour but de nous former à une prise de parole concise, claire, avec une gestuelle maîtrisée et dans un temps millimétré afin de répondre aux exigences du concours.
De plus, ce travail d’écriture approfondi m’a permis d’aborder mon sujet de thèse sous un angle différent et de prendre du recul sur mes travaux. Cet exercice tombait à point, car la date du concours coïncidait avec le début de la rédaction de mon manuscrit de thèse ! J’ai particulièrement apprécié travailler sur la diapositive, qui doit illustrer nos propos sans effacer notre discours. Pour cela, j’ai laissé ma créativité prendre le dessus et j’ai choisi de peindre une vague gigantesque arrivant sur une ville de manière un peu floue afin d’illustrer le rêve auquel je fais référence dans mon discours.
C’est aussi une expérience humaine très riche en termes de partage de savoir avec les autres participants du concours. Les nombreux échanges avec eux nous ont permis de créer un groupe soudé. J’ai particulièrement aimé partager mon sujet de recherche et constaté qu’il était compris et suscitait de nombreuses questions, quel que soit le domaine de recherche des participants.
[Crédit photo : MT180 France Universités/CNRS - David Pell]
Finalement, cette expérience m’a permis d’apprendre à mieux gérer mon stress lors des prises de parole, particulièrement mis à l’épreuve lors des phases finales. La gestion du stress et la capacité à communiquer de manière efficace sont des compétences précieuses que je continuerai à développer et utiliser tout au long de ma carrière.
La finale nationale aura lieu le mercredi 5 juin prochain sur la scène de l’Opéra de Nice, à laquelle participeront 16 doctorants. Plusieurs distinctions y seront alors décernées : le prix du public, le prix lycéen et les trois prix du jury. Le ou la gagnant(e) qui décrochera le 1er prix du jury aura l’honneur de représenter la France lors de la finale internationale francophone prévue en novembre à Abidjan (Côte d’Ivoire).