Excellente question à laquelle les chercheurs de la R&D d’EDF peuvent donner une réponse ! Notamment grâce à une méthode qui fait référence à l’international : l’Analyse du Cycle de Vie (ACV). Mais quelle est cette méthode ? Quels résultats a-t-elle apportés à EDF ? Et qui sont les chercheurs de la R&D experts de la méthode ACV ?

La France vise la neutralité carbone d'ici 2050, conformément à l'accord de Paris et au Pacte vert pour l'Europe. La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), quant à elle, définit les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre finalité.

Dans ce contexte, EDF s'est également fixé l'objectif de contribuer à l'atteinte de la neutralité carbone d'ici 2050.

Et sa R&D est mobilisée à ce sujet…

Bienvenue au Lab LCA de la R&D

C'est un laboratoire dédié à l'éco-innovation. Il est adossé à la compétence scientifique Analyse de Cycle de Vie. Les ingénieurs chercheurs qui y travaillent, développent leur expertise pour produire des études pour l'ensemble des métiers du groupe EDF. Ils contribuent également avec leurs homologues internationaux au développement méthodologique de cette méthode ACV.

L'Analyse de Cycle de Vie (ACV)

L'Analyse du Cycle de Vie (ACV) est née dans les années 1970.

C'est aujourd'hui la méthode de référence utilisée pour la réalisation du bilan environnemental complet d'un produit ou d'un service : de l'amont (extraction des matières premières, fabrication, construction des infrastructures, etc.) à l'aval du produit (recyclage, démantèlement, gestion des déchets, etc.).

Cette analyse complète du cycle de vie d'un produit permet une évaluation environnementale multicritère, appréhendant l'ensemble des enjeux environnementaux : bilan gaz à effet de serre, épuisement des ressources, empreinte eau, production de déchets, biodiversité, etc.

Une étude concrète qui concerne EDF ?

Oui, une étude de l'analyse de cycle de vie d'un kWh nucléaire produit par EDF

En 2022, EDF a publié l'Analyse du Cycle de Vie du kWh nucléaire EDF. L'étude a été réalisée par la R&D, à la demande de la Division Production Nucléaire, en co-construction avec les métiers du nucléaire.

Le résultat ? 4g équivalent CO2/kWh nucléaire : ce sont les émissions générées par kWh nucléaire produit par EDF en France. C'est très peu.

L'étude a porté sur l'ensemble du parc de production nucléaire d'EDF (alors de 58 réacteurs qui ont produit 380, 165 TWh au cours de l'année 2019). Une durée de fonctionnement de 40 ans a été retenue de manière conservative pour les calculs.

Représentation graphique du cycle de vie d'un kilowattheure

L'ensemble des étapes du cycle de vie du kWh est considéré :

  1. l'extraction du minerai et son traitement ;
  2. la conversion et la fabrication du combustible ;
  3. la production (intégrant les étapes de construction, d'exploitation et de déconstruction) ;
  4. le traitement du combustible usé ;
  5. le stockage des déchets.

L'acheminement de l'électricité par le réseau, de la centrale à l'utilisateur, n'entre pas dans le périmètre de l'étude.

La réalisation de l'étude a suivi strictement les normes ISO 14040 et ISO 14044 et a fait l'objet d'une revue critique par un panel d'experts indépendants.

Le Saviez-Vous ?

Le 7 mai 2020, le groupe EDF a adopté sa raison d’être et l’a inscrite aux statuts de l’entreprise : « Construire un avenir énergétique neutre en CO2, conciliant préservation de la planète, bien-être et développement, grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants. » Une identité commune et un moteur pour le Groupe.

Et maintenant, rien à voir avec l’article ci-dessus, testez vos connaissances !

La question quiz du jour

Baleine à bosse

Les chercheurs de la R&D EDF s'inspirent des « baleines à bosse » ?

Vrai

Il s'agit d'une innovation portant sur le seuil d'un évacuateur de crue d'un barrage. Son vrai nom est le seuil à profil variable. Il a fait l'objet d'un brevet en 2022 qui est sur le point d'être validé par l'institut des brevets. Lorsque les barrages sont en crues, ils déversent l'eau grâce à un évacuateur de crue. La version classique s'appelle un évacuateur Krieger, mais pour améliorer la surface de déversement, la R&D développe de nouveau type de seuil. La version seuil à « baleine à bosse », a été inspirée par ce qu'on appelle, le biomimétisme* des baleines à bosses. Par la forme de son seuil qui s'apparente aux tubercules des nageoires des baleines à bosse, cet évacuateur de crue permet d'évacuer plus d'eau qu'un évacuateur classique. Aujourd'hui, il n'est pas encore été installé sur un barrage.

*Le biomimétisme consiste à s'inspirer des formes, des matières et propriétés de la nature pour innover.