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FRANCE
Pays d'origine
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2017
Date de création
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6
Collaborateurs
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50 k€
Levée de fonds
L’air chaud, l’air froid, la vapeur : cela en fait des déperditions énergétiques au sein des process industriels. Ce gisement thermique demeure sous-exploité. En Europe, le gisement industriel de chaleur perdue, ou chaleur fatale, s’élève à 930 TWh annuels, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires.
Water Horizon a développé une technologie adaptée à ce problème : une batterie thermique réversible et mobile, qui récupère et transporte la chaleur perdue. Autrement dit, son procédé permet de valoriser hors site, d’une usine à une autre, la ressource en chaud ou en froid. Data centers, installations pétrochimiques et agroalimentaires ont en l’occurrence des besoins considérables en refroidissement. La batterie thermique, qui tient dans un camion, se consume au gré des besoins énergétiques, à court et à long terme.
Le Grand Jury a reconnu la très grande utilité de ce projet et il se place ainsi sur la troisième marche du podium 2020.
Catégorie : Territoires neutres en CO2
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L'équipe
Jean-Emmanuel Faure, Patrick Lemaitre et Éric-Jean Pankowski couvrent à eux trois un grand nombre de compétences : de la mécanique des fluides à l’industrialisation du produit, en passant par la commercialisation.
4 questions à Water Horizon
La visite de l’usine de retraitement des eaux usées de Toulouse nous a mis la puce à l’oreille. Les boues traitées génèrent une chaleur phénoménale sans intérêt pour ce process industriel. Les enjeux, nous les avons rapidement identifiés : les industries, quel que soit le secteur, produisent de l’énergie fatale, souvent sans solution de récupération. Comment valoriser l’air chaud expulsé par ce ventilateur ou encore par ces serveurs de stockage de données ? Les réseaux locaux de chauffage, les centres commerciaux, les entrepôts frigorifiques : tous ces acteurs ont des besoins en énergie colossaux. La ressource d’un côté, la demande de l’autre ; la réflexion aura pris quelques années avant d’aboutir à notre batterie thermique qui redistribue la chaleur stockée, en chaud ou en froid.
Dans le cadre de notre partenariat avec Dalkia, filiale d’EDF, nous allons tester un de nos prototypes en laboratoire en décembre 2020.
Comme beaucoup de start-up, nous avons commencé sans moyens. Très vite, l’ambition de créer une start-up industrielle a dépassé nos contraintes financières. Nous avons construit le premier prototype dans le garage des parents, avec son lot d’aléas… qui nous a valu le droit de déménager dans le cabanon en bois du jardin ! À cette époque, nous étions tellement présents dans le magasin de bricolage du quartier, que la bise à la caissière était de rigueur.
Water Horizon réconcilie l’industrie et l’environnement, en valorisant un rejet industriel en énergie renouvelable. La synergie que nous avons créée répond à deux enjeux majeurs du European Green Deal et de l’Accord de Paris sur le climat. D’une part nous aidons les acteurs industriels à s’engager dans la transition énergétique, et d’autre part nous rendons accessible un gisement colossal d’énergie renouvelable. La réversibilité de notre technologie – et notamment sa capacité à distribuer du froid renouvelable – permet d’atteindre des consommateurs aujourd’hui mis en cause pour leur impact environnemental, et pourtant demandeurs de solutions, comme les data centers.