Grâce à sa connaissance sectorielle et aux avancées numériques, la R&D propose de nouvelles idées d’offres de services pour le développement commercial du groupe EDF sur le marché tertiaire. Des solutions spécifiques ont été développées dans le domaine des bureaux du futur et sont actuellement en expérimentation sur le site d’EDF Lab Paris-Saclay.
Le tertiaire, un secteur aux multiples enjeux
Plus de 900 millions de m2 et 64 milliards d’euros de chiffre d’affaires (hors construction et gestion foncière), voilà ce que représente le tertiaire en France. Par tertiaire, il faut entendre les immeubles de bureaux certes, mais aussi les bâtiments, publics et privés, d’enseignements, de santé, de commerce de sport/culture et loisir et les hôtels-restaurants. Un marché avec un très beau potentiel pour un Groupe comme EDF pour y proposer des services énergétiques à valeur.
D’autant plus que le secteur du tertiaire représente 13% de la consommation d’énergie en France et 8% des émissions de gaz à effet de serre. Il constitue donc un levier important pour atteindre, en France en 2050, les objectifs de neutralité carbone de la Stratégie Nationale Bas Carbone.
Le tertiaire et plus particulièrement le tertiaire de bureau connaît également de profondes mutations sociétales, en lien avec les changements observés dans la société : émergence du télétravail, nouvelles attentes des occupants (quête de sens, de bien-être…).
Les chercheurs se sont particulièrement intéressés au bureau du futur
Ce sujet permet à la fois de répondre aux propres besoins du Groupe (EDF occupe plus de 1500 sites) et aux enjeux de nos clients.
En mettant les occupants et leur bien-être au cœur des priorités, sans oublier les contraintes des bailleurs et des exploitants, les chercheurs se sont fixés comme objectifs de proposer des solutions pour des bâtiments bien gérés (énergie, gestion des espaces), sains, vertueux et pourvoyeurs de services à tous les utilisateurs.
Qu’est-ce que le bureau du futur? Quelles sont les solutions développées par la R&D ?
Découvrez-les dans cette vidéo
Cette année, le contexte sanitaire a accéléré les travaux sur la qualité de l’air intérieur (QAI) afin de proposer aux clients du Groupe une offre de pilotage dynamique garantissent une meilleur QAI tout en maitrisant les performances énergétiques du bâtiment.
EDF Lab Paris-Saclay un site bas carbone et une vitrine pour les travaux sur le bureau du futur
Dès la phase de conception, le site de recherche EDF Lab Paris-Saclay a constitué une référence pour le Groupe EDF. A ce titre, la réalisation et maintenant l’exploitation font l’objet d’un suivi par les chercheurs de la R&D. Sa conception exemplaire combinant limitation des besoins énergétiques, exploitation des apports naturels, intégration de solutions électriques performantes et récupération des énergies fatales en font une vitrine bas carbone pour le groupe. Pour l’ensemble des usages réglementaires sa consommation est de 50kWh/m²/an et ses émissions sont de 3,38 kgCO2/m².an.
Dans le but de maintenir le site d'EDF Lab Paris-Saclay à la pointe de la technologie, il sert également de laboratoire à taille réelle pour de nouvelles expérimentations.
EDF Lab Paris-Saclay, terrain d’expérimentation pour le BOS
Pour entrer un peu plus de l’air du numérique sur le site, les équipes de la R&D et la filiale Citégestion, travaillent actuellement à la mise en place d’un BOS (Building Operating System).
Le BOS apparait comme une étape nécessaire à la construction de services multiples et cohérents dans un bâtiment. Il permet de mutualiser et structurer les données du bâtiment. Elles sont ainsi mises à disposition de tous les acteurs. Ces derniers pourront les exploiter afin de répondre à leurs besoins métiers grâce à des logiciels et applications adaptés.
L’objectif de l’expérience à EDF Lab Paris-Saclay vise à mesurer la valeur ajoutée de cette solution BOS dans le développement (rapidité, économie, facilité de maintenance, interopérabilité) de services numériques à destinations des occupants, exploitants, propriétaires, services immobiliers. Et d’en faire mesurer les gains de productivité, de qualité de service par ces différents acteurs au quotidien.
Résilience et mutations des bâtiments tertiaires
Pour faire face aux changements climatiques et respecter nos engagements de neutralité carbone, de nombreux leviers doivent être activés, les plus évidents concernent la maitrise de l’énergie et la substitution des énergies fossiles. Mais les enjeux autour de la résilience sont également essentiels, résilience aux changements climatiques, résilience aux évolutions sociétales, résilience aux crises sanitaires, résilience aux cyber attaques… Par exemple, le tertiaire de bureau risque de faire face à une forte baisse de la demande, que faire face à cela ? Transformer leurs usages et en faire des logements est une piste, mais cela ne sera pas évident car ces bâtiments n’ont pas été pensés pour évoluer lors de leur conception. C’est bien ce nouveau mode de pensée qu’il faudra intégrer dans de futurs bâtiments pour les rendre résilients aux évolutions et permettre leurs mutations. Pour ceux qui ne pourront être transformés, c’est sur un autre levier qu’il faudra jouer, celui de l’économie circulaire. Comment réutiliser au maximum pour limiter nos émissions.
L’ensemble de ces problématiques sont donc étudiées dans le projet afin d’imaginer les offres de demain (résilience, économie circulaire) et d’aujourd’hui (accompagnement au décret tertiaire, réduction des consommations, des émissions…).
Chiffres clés (source CEREN)
296 millions de m2 – surface tertiaire climatisée
1 302 000 bâtiments
224 TWhef consommation annuelle toutes énergies
37 millions de tonne éq. CO2 – émissions annuelles de GES du secteur
20 millions d’emplois
1 610 milliards d’euros – valeur ajoutée du secteur
Contact : Solene.beauchene@edf.fr