Chaque année lors d’un concours de thèses, l'association Think Smartgrids récompense des jeunes chercheurs pour la qualité de leurs travaux et leurs contributions aux réseaux intelligents et à la transition énergétique. Cette année, EDF Lab Singapour est fier de compter Lalitha Subramanian, l’une de ses chercheuses, lauréate du prix de la catégorie féminine.

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​​​​​​​Créée en avril 2015, l’association professionnelle Think Smartgrids a pour objectif de développer la filière des Réseaux Électriques Intelligents (REI) en France et de la promouvoir en Europe comme à l’international. Destinée à créer une « Équipe de France » des Réseaux Électriques Intelligents (REI), l’association a pour mission d’aider la filière à prendre sa place parmi les plus grands acteurs mondiaux. Elle fédère une centaine d’acteurs sur toute la chaîne de valeur des réseaux électriques intelligents.

Cette année, lors de sa convention annuelle, l’association a remis le premier prix du concours de thèses dans la catégorie féminine à Lalitha Subramanian, chercheuse au sein du Lab de la R&D à Singapour. La R&D est d’autant plus fière que le concours de thèse de Think Smartgrids était rude, avec des candidats en provenance de plus de dix laboratoires de recherche.

La thèse de Lalitha porte sur les systèmes électriques intelligents face à l'intégration significative des énergies renouvelables, en traitant notamment la perte d’inertie électromécanique et les moyens de la compenser par de l’inertie virtuelle. Cette thèse a été réalisée en partenariat avec G2ELab, laboratoire de recherche spécialisé dans le génie électrique à Grenoble et l'Energy Research Insitute situé dans la Nanyang Technological University (NTU) de Singapour.

Jacques Sacreste, Directeur International et Finances de la R&D :

" Remporter le premier prix dans la catégorie féminine est une reconnaissance exceptionnelle de la part de l'industrie et de la communauté française des réseaux intelligents. Un prix bien mérité, compte tenu des résultats scientifiques obtenus par Lalitha au cours de sa thèse de doctorat. Nous sommes heureux et fiers de compter Lalitha parmi nous et de mettre ses compétences en génie électrique au service de projets innovants et stimulants dans notre laboratoire de R&D à Singapour. "

 

Plus d’informations sur la thèse :

Le système électrique est traditionnellement alimenté par des machines tournantes synchrones comme les turbines à vapeur, les turbines hydrauliques et les moteurs diesel. Avec le remplacement graduel des machines synchrones par de la production renouvelable décentralisée, intermittente et connectée à travers des convertisseurs statiques, la réduction de l’inertie inhérente au système est évidente.

Dans ce contexte, cette thèse explore certaines  questions, par exemple :
  •     Quelle est la capacité adéquate d’inertie synthétique et/ou la réponse en fréquence pour un système électrique (tendant vers le 100% renouvelable via des convertisseurs) stable ?
  •     Comment quantifier la flexibilité nécessaire pour fournir cette inertie adéquate ?
  •     Dans quelle mesure l’effet de l’inertie synthétique décentralisée est-il différent de celui de l’inertie synchrone sur la stabilité oscillatoire ?​​​​​​​
En guise de solution, les stratégies de contrôle de modèle prédictif qui peuvent simultanément fournir une inertie, l'émulation et le contrôle de l'amortissement, ont été proposées, en utilisant un système de stockage d’énergie hybride.