Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS et Bernard Salha,
Directeur Technique Groupe et Directeur de la Recherche et Développement d’EDF

 

EDF et le CNRS ont signé le renouvellement, pour les 5 prochaines années, du partenariat scientifique qui les lie depuis une quarantaine d’années.
 

Collaborer pour avancer, une démarche essentielle pour la R&D d’EDF

Cet accord-cadre, qui structure la collaboration scientifique entre les deux organisations, a pour objectif la résolution de verrous scientifiques liés au secteur de l'énergie. Il permet de partager à la fois des moyens humains et financiers avec les 10 instituts thématiques du CNRS, afin de développer des recherches innovantes dans de nombreux domaines comme la production d'électricité décarbonée, son stockage, la maîtrise et la gestion des économies d'énergie ou encore l'évolution des systèmes électriques.

Il s'agit d'accélérer le développement de solutions économiques et efficaces et de contribuer à l'émergence de technologies performantes pour le "mix" énergétique de demain, dans la perspective d’une cible de neutralité carbone, en France, en 2050.

Ce partenariat montre, par de nombreux aspects, l’importance de la collaboration entre recherche académique et recherche industrielle.

 

Des laboratoires communs innovants …

La R&D d'EDF et le CNRS sont depuis longtemps des partenaires majeurs l'un pour l'autre. Ils collaborent, notamment, dans des structures de recherche communes.

L’IPVF, l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France, a été inauguré en 2018. Le programme de recherche de cet Institut pour la Transition Energétique (ITE) vise à développer des technologies photovoltaïques de rupture pour permettre à cette filière de contribuer plus encore et aux cotés des autres sources d’énergie décarbonées à la transition énergétique. C’est un modèle unique en son genre, réunissant des chercheurs issus de la recherche publique, mais aussi privée, EDF, TOTAL, AIR LIQUIDE, RIBER, HORIBA, le CNRS et l’École Polytechnique, autour d'une feuille de route commune.

L’IMSIA, l’Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles réunit EDF, le CNRS, le CEA et l'ENSTA ParisTech, au sein d’une Unité Mixte de Recherche (UMR) pour répondre aux enjeux industriels et sociétaux autour de la mécanique et de la durabilité des structures et systèmes complexes, dans les domaines de l'énergie, du transport et de la Défense. C’est un autre modèle de collaboration entre académiques, centres de recherche et industriels.

Le laboratoire 4evLab est un laboratoire commun entre EDF, le CNRS et l’Université de La Rochelle pour l’efficacité énergétique et environnementale des villes, dont les thématiques principales de recherche concernent la qualité de l’air, la maîtrise de l’humidité, la modélisation de l’environnement urbain et les grands équipements de test de façades.

Le CNRS et EDF sont par ailleurs membres de l'Institut Seism dont la mission est de fédérer les compétences des différents partenaires en matière de risques sismiques, et qui a pour ambition de devenir un pôle de référence internationale dans le domaine. L'Institut Seism est un groupement d’intérêt scientifique créé par le CEA, EDF, Centrale Supélec, l’ENS Paris-Saclay et le CNRS.

 

… Mais aussi, des brevets en copropriété, des thèses en étroite collaboration et des événements conjoints

EDF et le CNRS ont également déposé des brevets en copropriété. Les plus récents, portent sur la technologie photovoltaïque et le stockage de l’électricité.
Plusieurs brevets concernent notamment la caractérisation des panneaux photovoltaïques. Ces innovations brevetées permettent de mesurer très finement les propriétés de ces panneaux dans le but d'accroitre leurs rendements et d'augmenter leur durée de vie. Plusieurs brevets ont également été déposés conjointement par la R&D d’EDF et le CNRS visant à augmenter de façon significative de la performance des procédés d’électrolyse de l’eau et de pile à combustible.

De nombreuses thèses sont lancées chaque année à la R&D d’EDF, en collaboration avec le CNRS, afin de lever les verrous scientifiques liés à aux problématiques scientifiques du domaine de l’énergie et particulièrement de la production et des usages énergétiques bas-carbone.

L’organisation d’événements scientifiques clés, telle que la Journée Climat à laquelle le CNRS a été associé, sont là aussi pour permettre le partage des connaissances entre les chercheurs académiques et industriels, et l’ouverture vers la communauté scientifique au sens large, sur des thématiques sociétales fortes.

 

Pour aller encore plus loin

Avec ce nouvel accord-cadre, le CNRS et EDF envisagent également plusieurs pistes pour renforcer leur collaboration. Les départements de recherche de la R&D d'EDF se proposent d’accueillir des chercheurs CNRS sur des missions de longue durée, une manière pour EDF de renforcer la qualité scientifique de ses équipes et pour les chercheurs du CNRS de mieux comprendre les problématiques industrielles du Groupe.

Par ailleurs, le CNRS et EDF souhaitent mener ensemble une réflexion sur des thématiques de recherche à long terme, afin de mieux anticiper des ruptures technologiques potentielles.

« Beaucoup d’innovations de rupture viennent aussi du monde académique, c’est pour cela que le partenariat avec le CNRS est un gage excellence scientifique pour le groupe », Bernard Salha, Directeur Technique Groupe et Directeur de la Recherche et Développement d’EDF

Cet accord-cadre constitue, depuis le début, l'acte fondateur d'un partenariat structuré et pérenne entre le plus grand établissement français de recherche et un leader du marché de l'énergie. Un mode de partenariat industriel gagnant-gagnant dans lequel EDF et le CNRS souhaitent poursuivre leurs actions existantes, avec la volonté constante de s'inscrire dans l'excellence scientifique.