Le 11 janvier 2022, EDF a été amenée à ajuster le calendrier du projet de Flamanville 3 en tenant compte de l’état d’avancement des opérations et de la préparation du démarrage dans un contexte industriel rendu plus difficile par la pandémie. La date de chargement du combustible est décalée de fin 2022 au second trimestre 2023. L’estimation du coût à terminaison passe de 12,4 Md€ à 12,7 Md€[1>.
La nouvelle organisation mise en place début 2020 pour réussir la mise en exploitation du réacteur de Flamanville 3 aux niveaux de sûreté et de qualité exigé a permis de gagner en efficacité. Les opérations de reprise des soudures de traversées de l’enceinte du bâtiment réacteur, les plus complexes, ont été réalisées avec succès et ont été jugées conformes par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ces opérations constituaient une première industrielle.
L’ensemble des assemblages qui seront exploités dans le premier cycle de fonctionnement du réacteur est stocké dans le bâtiment combustible, selon les modalités en vigueur sur le parc en exploitation.
90% des équipements ont été transférés aux équipes en charge de l’exploitation. Plus de 55 000 contrôles documentaires et vérifications sur les installations, concernant plus de 7 000 équipements « importants pour la sûreté », ont été effectués.
Avant de procéder au chargement du combustible dans la cuve du réacteur et à la réalisation des essais d’ensemble de démarrage, plusieurs activités sont encore à réaliser. Il s’agit notamment :
- de la fin de la remise à niveau des soudures du circuit secondaire principal ;
- d’une nouvelle campagne d’essais de qualification de l’installation avant le chargement du combustible dans le réacteur ;
- de l’intégration du retour d’expérience de l’aléa technique rencontré sur le réacteur de Taishan 1 (voir ci-dessous) ;
- du solde de l’instruction des derniers sujets techniques en lien avec l’ASN, conduisant à l’obtention d’autorisations administratives ;
- de finitions sur l’installation et de la fourniture de l’ensemble des documents nécessaires pour l’exploitation.
Retour d’expérience de l’aléa technique du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Taishan
Les inspections réalisées sur les assemblages combustible du réacteur n°1 de Taishan, suite à l’aléa technique rencontré pendant son deuxième cycle d’exploitation, ont montré un phénomène d’usure mécanique de certains composants d’assemblages, un tel phénomène ayant déjà été rencontré sur plusieurs réacteurs du parc nucléaire français. Ce phénomène ne remet pas en cause le modèle EPR.
Dans la perspective du démarrage de Flamanville 3, une solution déjà mise en œuvre sur le parc nucléaire en exploitation d’EDF, sera instruite avec l’Autorité de sûreté nucléaire française.