La sobriété, des écogestes au mode de vie
Publi-communiqué paru le 24 novembre 2022 dans L’OBS.
Depuis l’annonce d’un plan de sobriété par le Gouvernement en juillet, le terme est devenu incontournable. Il occupe les conversations politiques et donne lieu à de grands plans d’action de la part des collectivités et des entreprises. Il fait la Une des magazines, des Échos à Philomag, qui lui consacre un numéro. Comme souvent lors de ce genre d’emballement, le risque est de transformer une notion fondamentale en « buzzword » épuisé de son sens.
On distingue déjà une tendance à gloser sur l’anecdotique et les déclarations maladroites. Les longs débats sur le fait de couper le WI-FI ou sur l’invitation de Bruno Le Maire à mettre des cols roulés – qui sont par ailleurs des actions vertueuses – risquent de faire oublier que la sobriété est une évolution holistique de nos modes de vie.
La sobriété des écogestes
Entendons-nous : il ne s’agit pas de remettre en cause la pertinence des gestes du quotidien. Chez EDF par exemple, il y a bien longtemps qu’ils sont au cœur du dispositif : de l’infiniment petit à l’infiniment grand, toutes les économies d’énergie participent au mouvement vers la sobriété. Les écogestes constituent en outre la meilleure porte d’entrée vers une transformation des modes de consommation.
Portée par les outils adaptés, la mise en place de comportements vertueux prend une dimension pédagogique. « Chez les particuliers, nous mettons à disposition un outil qui permet de découper sa consommation par usage et de suggérer des écogestes. Cet outil est utilisé par 5,2 millions de personnes, dont environ 2 millions d’utilisateurs très actifs qui modifient leur comportement et peuvent ainsi réduire jusqu’à 10 % leur consommation¹ », explique Marc Benayoun, directeur exécutif du groupe EDF en charge du pôle clients, services et territoires.
De manière plus générale, la mise en valeur des petits gestes participe à une prise de conscience globale, « le lien entre usages et consommations est désormais ancré dans les mentalités²», précise Nadia Maïzi, chercheuse, co-auteure du 6e rapport du GIEC et directrice de The Transition Institute 1.5.
¹ Moyenne de 10,7 % d’économies d’énergie sur une année pour des clients se connectant 2 à 3 fois par mois aux solutions d’EDF de suivi de consommation, et changeant leur comportement. Étude interne EDF réalisée du 01/01/17 au 31/12/19 auprès d’1,1 million de clients particuliers équipés d’un compteur Linky pour leur résidence principale
² Dans le cadre d’un publi-communiqué paru dans Le Monde du 21/11
La sobriété comme mode de vie
Baisser le chauffage de un degré, éteindre les appareils en veille, arrêter l’éclairage public la nuit ou porter des vêtements plus chauds sont des pratiques essentielles. Elles constituent une forme incontournable d’hygiène contemporaine, mais restent insuffisantes pour parler véritablement de sobriété. « Il y a un certain nombre d’usages qui frisent la démesure et contre lesquels l’approche des écogestes ne sert pratiquement à rien », explique Nadia Maïzi.
Face à ces excès, la sobriété doit être comprise comme un mode de vie, enchâssée dans nos choix les plus fondamentaux. Il s’agit alors de décisions morales et intimes, qui sortent de ce que peuvent préconiser les entreprises. La sobriété touche à nos régimes alimentaires lorsqu’elle nous enjoint à limiter notre consommation de viande ou à privilégier les produits de saison. La sobriété est liée à nos mobilités, et nous encourage à laisser derrière nous le règne du « tout-voiture » ou à moins prendre l’avion.
Par extension, elle joue sur nos loisirs lorsqu’elle nous suggère de choisir différemment nos lieux de vacances et nos activités. Elle s’invite dans nos carrières lorsqu’elle nous pousse à choisir de travailler pour des entreprises vertueuses. Malgré les transformations qu’elle impose, la sobriété reste pour ceux qui tentent de la pratiquer une source de réconfort et de satisfaction morale.
Comme l’explique Julien Villeret, Chief Innovation Officer du groupe EDF, « découvrir que l’on peut vivre aussi bien en consommant moins est assez transformateur ».