La fin du XIX^e siècle est marquée par l’extension des activités humaines. En parallèle, naissent les premiers mouvements de défense de l’environnement et les premiers espaces naturels protégés. En 1913, la première Conférence internationale pour la protection de la nature se réunit à Berne.

En 1965, Jean Dorst, futur directeur du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), publie Avant que nature meure. Un ouvrage qui marque le début de la prise de conscience en France. En 1971, l’Unesco lance un programme de recherche intergouvernemental, L’Homme et la biosphère, qui vise à réfléchir à une gestion durable de la nature.

Le mot biodiversité apparaît pour la première fois en 1986 à l’occasion du National Forum on Biodiversity, à Washington.

Six ans plus tard, la première convention de l’ONU sur la diversité biologique se réunit à Rio. En parallèle est adoptée la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Les enjeux climatiques s’appuient sur les travaux d’un groupe d’experts internationaux, le Giec, qui leur confère une légitimité très forte. Il faudra attendre 2012 pour qu’un groupe équivalent soit créé pour la biodiversité, l’IPBES.

En 2005, l’ONU publie L’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire, fruit du travail, durant quatre ans, de plus de 1 360 experts issus de près de 95 pays. Ce rapport évalue l’ampleur et les conséquences des modifications subies par les écosystèmes.

L’ensemble des participants à la Conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya se met d’accord pour atteindre 20 objectifs précis qui ont pour but d’enrayer la dynamique de disparition des espèces. L’urgence semble faire l’unanimité. Dix ans plus tard, le constat est amer. Un seul objectif est atteint, celui des 20 % de surface protégée.

Le Programme des Nations unies pour l’environnement fête ses 50 ans. Il coordonne l’effort mondial pour lutter contre les atteintes à l’environnement.
Après avoir été reportée, la COP15 Biodiversité se tiendra du 25 avril au 8 mai à Kunming en Chine. Lors de ces négociations, un projet de texte devrait être finalisé visant à « vivre en harmonie avec la nature » à l’horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030.